Le jour du mariage de sa fille Laurie, Robert, le papa, transmet le flambeau à son gendre : Joël !

Photo de Jean-Charles Louiset :

http://jlouiset-photographe.com/

Samedi 8 août 2015, en l’église de saint Marcel, j’ai eu la grande joie de bénir le mariage de Laurie et de Joël. J’avais baptisé Laurie alors qu’elle avait sept ans à la chapelle de Saint Adjutor à Vernon le 29 septembre 1996, le jour du mariage de ses parents et le jour du baptême de sa sœur cadette Mathilde qui était alors âgée de quatorze mois et que Laurie a choisie pour être l’un de ses deux témoins.

Je retiens l’un des très beaux gestes de cette cérémonie : Robert, le papa de la mariée, conduit sa fille à l’autel et la confie à son gendre : Joël. C’est un véritable « détachement », qui en dit long, lorsqu’il est vécu en vérité, sur la démarche spirituelle et « paternelle » de l’homme. Robert s’en est expliqué lors du repas de la fête. Son témoignage est vraiment « exemplaire » ! Merci Robert.

"Chers parents, chers amis et vous tous ici présents

Je vous remercie. Votre présence dans ce moment de liesse et de partage me comble de joie et je tenais à vous le dire.

Néanmoins, c’est surtout à toi, ma fille que je m’adresse.

En effet, le mariage de son enfant est un instant mémorable et plus que marquant, car c’est le signe que l’oiseau a définitivement quitté le nid pour aller construire patiemment le sien.

Je suis ému et fier de voir la belle jeune femme que tu es devenue. Emu de voir soudain ma petite nini aussi radieuse et prendre sa vie en mains.

Oh, je sais bien que tu n’es plus une enfant mais pardonne à ton père ce regard toujours protecteur et aimant qu’il porte et portera toujours sur toi.

Aujourd’hui, d’une certaine façon, tu quittes le foyer qui est le tien, celui que nous avons construit ensemble avec Catherine et Mathilde. Nous l’avons construit de toutes nos forces de notre amour. Un amour de chaque jour, pour chacun de tes sourires, pour chacune de tes larmes, pour chacun de tes pas, et tu as bien marché depuis !

Il est toujours un peu angoissant pour les parents d’une grande fille de se demander si elle saura bien placer son cœur, si cette décision qui l’éloigne quelque peu de nous, est le meilleur pour elle, si cet amour qui l’envahit sera le plus beau chemin pour sa vie. Mais j’ai été délivré de cette inquiétude qui, je l’avoue, m’obsédait depuis le premier cri que tu as poussé.

Ce soulagement, donc, je l’ai ressenti lorsque j’ai appris que l’élu était Joël, ce jeune homme dont nous avons pu apprécier sa gentillesse et ses qualités d’esprit et de cœur. De ce fait, lui donner ma fille fut moins douloureux que je ne le pensais. Toute la confiance que je porte en lui n’attend donc qu’à être entériné.

Par conséquent, c’est avec une joie immense que je suis parmi vous aujourd’hui pour assister aux prémices de ce nouveau foyer dont les premières étincelles sont la promesse d’un grand feu perpétuel. Bien-sûr, en tant que père, je veillerai sur les braises pour que ce feu ne s’éteigne jamais ! Mais ne vous inquiétez pas tous les deux, je ne compte pas m’immiscer dans votre vie. Ce que j’entends plutôt c’est d’être présent à vos côtés et avec la plus grande discrétion et le plus profond respect, pour que la vie vous soit douce et les soucis plus légers.

Comme il me semble près le temps où tu grimpais sur mes épaules pour voir le monde comme les grands. Tous ces déplacements pour le tennis où l’on chantait dans la voiture et les retours de tournois plus ou moins réussis. Je me demandais si tu serais suffisamment armé pour affronter ce monde tumultueux. Mais en te regardant maintenant, avec ton assurance et ta détermination, je ne peux que constater que j’avais tort. Je peux même affirmer que c’est toi qui me donne une leçon à présent, celle que l’amour peut mener à toutes les réussites et que lui seul nous permet de grandir et de nous épanouir.

Je croyais être le seul homme à pouvoir te protéger et t’offrir le meilleur, mais c’était une idiotie puisqu’un autre homme, devenu ton mari, saura te conduire dans ta vie, sur les routes du bonheur. Je ne peux te dire la fierté qui est la mienne quand je te contemple. Tu es de ces personnes qui transcendent une vie et tu as paré la mienne de mille trésors et merveilles.

Je n’espérais pas, en apprenant que j’allais devenir père, ressentir autant de félicité et d’enchantement. Merci pour tout cela ma fille.

Que cette vie qui commence dans les festivités et l’allégresse, soit toujours aussi lumineuse que le soleil que vous avez tous les deux dans les yeux. Qu’elle vous apporte mille satisfactions et mille émerveillements avec cette envie insatiable de réaliser tous vos rêves. Je ne doute pas qu’ils sont et seront nombreux et je vous assure de mon soutien dans toutes vos entreprises.

Aimez vous sans retenue et donnez nous à déguster longtemps les retombées de votre bonheur.

Tous mes vœux de bonheur à vous deux !!!

Portons un toast à nos jeunes mariés….

Robert"

Photo de Jean-Charles Louiset

Photo de Jean-Charles Louiset

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