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L
es expulsions locatives ne sont plus interdites, et dès le 30 mars, les centres d'hébergement d'urgence vont fermer, laissant dormir à la rue au moins 8000 personnes.

Malgré les interpellations répétées des associations, les pouvoirs publics restent muets. Une délégation de 31 associations du Collectif pour le logement des personnes sans abri et mal logées s'est rendue début mars à l'Élysée. Ces associations, parmi lesquelles le Secours Catholique, voulaient attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation des personnes sans abri ou mal logées. Celle-ci risque de s'aggraver notablement dans les jours qui viennent. Le 15 mars a marqué en effet la fin de la trêve hivernale et rendu possible de ce fait l'expulsion des locataires par leurs propriétaires. Le 30 mars ensuite verra la fin du plan hivernal. Celui prévoit, depuis le 1er novembre, des places en centre d'hébergements d'urgence pour la nuit. Ces centres vont donc fermer, entraînant pour environ 8000 personnes la nécessité de dormir de nouveau dans la rue.
Le Secours Catholique et les autres associations du Collectif s'en inquiètent d'autant plus que le contexte actuel de la crise économique fragilise encore davantage nombre de ces personnes et risque d'entraîner dans la plus grande précarité des milliers d'autres qui n'arrivent plus à payer leurs loyers. Dès 2006, les statistiques de l'Insee avançaient les chiffres de 1,8 millions de personnes en difficulté de paiement dont 500 000 avaient déjà deux mois d'impayés. La perspective de voir arriver en 2010 un millions de chômeurs en fin de droits, dont 400 000 risquent de se retrouver sans aucune ressource, s'avère des plus préoccupantes.
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