Isidore

Notre cher papa, parti au ciel le 20 juin 2001, se prénommait « Isidore », ses proches l’appelaient, dans l’intimité » : « doré » et il aimait qu’on parle de sa maison à la manière d’une phrase musicale : « domicile à doré » !

Son saint patron était « Isidore, évêque de Séville et Docteur de l’Eglise » mort en 636 et fêté ce 4 Avril.

Mais plutôt qu’à ce saint patron illustre notre cher papa avait choisi de configurer sa vie à celle d’une autre Isidore, Espagnol également, marié avec des enfants ( ce qui est assez rare chez les saints !), (1080 – 1130), mais beaucoup plus humble : Isidore, le laboureur.

Isidore le Laboureur :

Placé très jeune comme ouvrier agricole, il travaille pour plusieurs maîtres. Devant l'arrivée des Sarrazins, il fuit la région de Madrid, et continue ailleurs son humble métier.

On raconte qu'il est l'objet de la jalousie des autres ouvriers, qui l'accusent de préférer prier plutôt que de travailler la terre comme eux. Chaque dimanche, avec sa femme Maria Toribia, il chantait au lutrin pendant la grand-messe et passait en prières le reste de la journée. Toutefois, son dernier patron, Juan de Vargas, fait de lui son régisseur.

Ce dernier le guette pour vérifier les assertions des autres ouvriers : il le surprend en prière, en extase tandis que les bœufs continuent à tirer la charrue, comme s'ils étaient conduits par deux anges. Ébloui, Juan de Vargas se convertit.

Son culte

Les miracles de guérison se multipliant sur sa tombe à la collégiale Saint-André-de-Madrid (devenue collégiale Saint-Isidore) ou encore en buvant l'eau de la fontaine[1]. que sa prière aurait fait jaillir du sol un jour de grande sécheresse[2] , le roi Philippe III d'Espagne, qui avait été guéri par son intercession, demanda sa canonisation, qui eut lieu, décidée par le pape Grégoire XV le 12 mars 1622 (il avait été béatifié en 1619), en même temps que celles d'Ignace de Loyola, de Thérèse d'Avila, de François-Xavier et de Philippe Néri[1].

Parti d'Espagne, son culte s'est diffusé en Bretagne, en Franche-Comté et au Tyrol. Selon Yves-Pascal Castel, qui a consacré un livre à Saint Isidore en Bretagne, il est le 35e saint le plus représenté dans les églises du diocèse de Quimper et de Léon.

« Une population essentiellement rurale ne pouvait qu'être heureuse de réserver dans ses sanctuaires une place au valet de ferme qui, sous le tranchant de sa bêche vit jaillir une bonne source. Le paysan ahanant au long de son sillon enviait aussi sans doute le mystique laboureur qu'un ange mystérieux relayait au mancheron de la charrue pendant qu'il tombait en extase. Par suite, quoi de plus parlant que de présenter au paysan chrétien, le saint paysan accompagné d'attributs on ne peut plus symboliques: bêche, faucille, charrue miniature, gerbe de blé. Mieux encore, saint Isidore endosse le costume rural, devenant souvent vrai paysan breton[3]. »

On trouve des traces de son culte dans 33 églises et chapelles du Morbihan, 17 du Finistère, dans 6 des Côtes-d'Armor, 3 de Loire-Atlantique[3] dont un tableau du peintre Meuret dans l'église paroissiale de Rougé[4] et une en Ille-et-Vilaine à Baguer-Morvan où un vitrail[5] représentant saint Isidore fut offert à l'église en 1881 par les cultivateurs de la paroisse[6].

Patronage

Il est le saint patron de Madrid, de León, de Saragosse, de Séville, etc.., mais aussi le saint patron des laboureurs, des agriculteurs, des ouvriers journaliers et des charretiers.

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