13 septembre, fête de Saint Jean Chrysostome, Asie Mineure, IVème siècle
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Plus de 300 Jean auraient illustré ce nom qui signifie : "le Seigneur fait grâce !".
La liturgie de ce 13 septembre célèbre l'un des plus éminents Docteurs de l'Église : Jean Chrysostome. Au IVe siècle, il mérita d'être surnommé "bouche d'or". Il demeure pour la postérité le vrai Pasteur dont la parole puissante et éloquente - tout en même temps - proclamait le mystère de la Sainte Trinité, dénonçait au nom de l'Évangile du Christ le luxe insolent des riches et des puissants et prenait sans se lasser la défense des pauvres et des petits.
Saint Jean Chrysostome, d'abord moine à Antioche (au sud-est de l'actuelle Turquie), devint évêque de Constantinople en 397, la plus haute charge de l'Orient chrétien. La Cour impériale espérait un évêque courtisan ; il sera le passionné du Christ et de son message pour tous. Dénonciations, persécutions et exils : rien ne pourra faire taire cette voix d'Évangile. Martyr du courage pastoral, l'évêque Jean succombera sur une route d'exil dans les montagnes du Caucase le 13 septembre 407. Citons une de ses paroles au sujet de l'Eucharistie : "Rassasie d'abord ceux qui ont faim et, ensuite, tu pourras t'approcher de la Table du Seigneur".
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, Dominicain
Extrait de l’homélie pascale de saint Jean Chrysostome
« Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous. Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau. Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrés: il l’a fait disparaître après l’avoir subie. Il a dépouillé l’Enfer, celui qui aux Enfers est descendu. Il l’a rempli d’amertume pour avoir goûté de sa chair. Et cela, Isaïe l’avait prédit: l’Enfer, dit-il, fut irrité lorsque sous terre il t’a rencontré; irrité, parce que détruit; irrité, parce que tourné en ridicule; irrité, parce qu’enchaîné; irrité, parce que réduit à la mort; irrité, parce qu’anéanti. Il avait pris un corps et s’est trouvé devant un Dieu; ayant pris de la terre, il rencontra le ciel; ayant pris ce qu’il voyait, il est tombé à cause de ce qu’il ne voyait pas. Ô Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Le Christ est ressuscité, et toi-même es terrassé. Le Christ est ressuscité, et les démons sont tombés. Le Christ est ressuscité, et les Anges sont dans la joie. Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie. Le Christ est ressuscité, et il n’est plus de mort au tombeau. Car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen. »