Gérard Collomb à l'initiative du texte le 15 mai 2018 à l'Elysée. | AFP / GERARD JULIEN

Gérard Collomb à l'initiative du texte le 15 mai 2018 à l'Elysée. | AFP / GERARD JULIEN

Le Parlement a approuvé définitivement, dans la soirée de ce mercredi 1er août, un texte vivement critiqué pour des raisons opposées par la droite et la gauche mais qui fut également objet de vifs débats dans la majorité.

Le Parlement a définitivement adopté, par un ultime vote de l’Assemblée, le projet de loi asile-immigration qui a fait l’objet de plusieurs mois de controverses.

Le texte de Gérard Collomb, qui vise notamment à raccourcir l’instruction de la demande d’asile, a été adopté par 100 voix contre 25 et onze abstentions. La majorité LREM-Modem a voté pour, la droite et la gauche contre.

« L’aboutissement de près d’un an de travail » pour Collomb

Au sein de La République en marche, où le texte a suscité un vote d’opposition à chacun des examens précédents à l’Assemblée, de Jean-Michel Clément puis Aina Kuric, huit députés se sont abstenus, et aucun n’a cette fois manifesté d’opposition. Le texte aura consolidé un noyau d’une quinzaine d’abstentionnistes LaRem, défenseurs d’une position plus humaniste sur la question des migrants, notamment lors de l’épisode de l’Aquarius, où ils avaient demandé aux autorités d’accueillir le bateau bloqué en mer.

Le projet de loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » a été rejeté la veille en nouvelle lecture par le Sénat, où la droite majoritaire a dénoncé une « occasion manquée en matière de lutte contre l’immigration irrégulière », selon les mots de Philippe Le Bas (LR).

Pour le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui a concentré les critiques de l’opposition et des associations dans sa défense du texte, émaillée parfois d’un vocabulaire polémique de « submersion », cette adoption acte la fin d’un chantier qui aura accaparé son exercice. « Ce jour marque l’aboutissement de près d’un an de travail », a-t-il déclaré mercredi en préambule des débats, citant plus de 80 heures de discussions « passionnées » au Parlement.

Philosophie inchangée

« Dans une période difficile où les principes qui ont fondé l’Europe semblent parfois vaciller face au défi migratoire, le gouvernement, fidèle à l’histoire de la France, vous propose aujourd’hui une réponse qui sera tout à la fois républicaine, humaniste et efficace », a-t-il assuré.

Il a promis en outre qu’il veillerait « personnellement » à ce que les décrets d’application soient rapidement publiés et assuré de son « engagement de tous les instants » pour rendre le texte réalité.

 

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