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Les écrits et le témoignage de Jean Vanier ont profondément marqué la préparation du rassemblement « Diaconia 2013 ». C’est d’ailleurs Jean qui a écrit la postface de l’ouvrage « la force de la fraternité », l’ouvrage de référence pour le rassemblement et la démarche « Servons la fraternité » !

« Nous sommes nés dans une fragilité extrême,

nous mourons dans une fragilité extrême

et tout au long de notre vie,

nous demeurons vulnérables,

c'est-à-dire capables d’être blessés.

Chaque enfant est si vulnérable, si fragile

et sans aucun système de défense ! ». 

L'être le plus fragile qui soit!

« L’enfant est l’être le plus fragile qui soit. Il n’y a rien de plus fragile que l’enfant. De tous les petits des vivants, il est parmi les plus fragiles et cette fragilité dure très longtemps.

Il faut très longtemps au petit d’homme pour atteindre la maturité. Il lui faut du temps pour marcher ; il lui faut du temps pour acquérir des connaissances ; il lui faut du temps pour atteindre la maturité physique ; il lui faut encore plus longtemps pour atteindre sa véritable maturité intellectuelle, psychologique, pour qu'il devienne capable d'affronter notre monde, capable de supporter tensions et difficultés, capable d'aimer son ennemi. Sur le plan psychologique, la maturité vient quand on est capable de supporter les tensions, les agressivités.

Acquérir la maturité au niveau du cœur, c'est être capable d'aimer son ennemi et devenir un homme ou une femme de paix.»

Ne pas fuir sa fragilité

"Nous avons chacun énormément de difficultés à nous accepter tels que nous sommes, avec cet extraordinaire mélange de faiblesse et de force, d'ignorance et de connaissance, de lumière et de ténèbres, d'amour et de haine. Et, en fait, nous fuyons quelque chose qui est notre vulnérabilité, notre immense fragilité.

Nous fuyons souvent nos souffrances, nous ne voulons pas les regarder en face; chacun de nous fuit ses faiblesses, ses ignorances. Nous vivons dans un monde où chacun veut paraître: paraître fort, intelligent, puissant, en marche vers le succès.

Il ne s'agit pas de fuir la réalité dans un monde de rêve; il s'agit d'assumer, d'accepter la blessure profonde qui est la blessure de la condition humaine, la blessure de notre mortalité, la blessure de notre cœur, la blessure de notre faiblesse. L'espérance vient de l'acceptation de la réalité telle qu'elle est."

La personne fragile, source de vie

"Beaucoup de ceux qui viennent à l’Arche vivent une expérience de transformation en devenant l’ami des plus faibles. Ils découvrent graduellement leur propre cœur, la profondeur de leur être. Les personnes ayant une déficience intellectuelle réclament de l’affection, une amitié fidèle et de la compréhension.

Elles ont une façon mystérieuse d’abattre les barrières qui entourent nos cœurs. Elles éveillent ce qu’il y a de plus profond en nous ; notre cœur et nos désirs de relation.

Il ne s’agit pas simplement de faire du bien aux plus fragiles, mais de découvrir que ce sont les plus faibles qui nous guérissent et nous transforment en nous conduisant à la compassion." 

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