Près de Bernay, la dernière messe de l'Ascension du curé Jean-Pierre Delogé
09 juin 2025Après 50 ans de sacerdoce, Jean-Pierre Delogé, prêtre à la forte personnalité et figure locale respectée de tous, croyants ou non, a célébré sa dernière messe à Plainville.
Jean-Pierre Delogé au sommet pour sa dernière Ascension ! Le parking est plein, les bancs de l’église tout autant.
Le jeudi 29 mai dernier, jour de l’Ascension, Jean-Pierre Delogé célèbre à Plainville (Eure) sa dernière messe de la fête religieuse qui commémore la montée de Jésus au ciel.
Tout de blanc vêtu, jusqu’au bout des ongles : son index est pansé d’une poupée immaculée car le bricoleur maladroit s’est blessé la veille.
Le curé inspiré évoque « la joie pascale » et célèbre le fils de Dieu, qui a « pris notre nature avec sa faiblesse » et « versé son sang pour nous ».
À la fin de la cérémonie, moins protocolaire et retrouvant sa bonhomie, il dit à ses ouailles : « Je suis content d’être venu à Plainville pour la dernière fois. On me met à la retraite, mais je reste à Saint-Mards-de-Fresne (Eure). On se verra sûrement, mais dans un autre cadre. Dimanche 22 juin, je fête mes 50 ans de sacerdoce à Montreuil-l’Argillé (Eure). Et le 31 août, ce sera ma dernière messe à Broglie (Eure). » Et de préciser s’il en était besoin qu’évidemment, « il y aura un pot après ».
Entouré par les charitons de Saint-Aubin-du-Thenney (Eure), il a laissé la chaire à Jean-Louis Vila pour un hommage à ce « cher Jean-Pierre », avec tutoiement de mise.
« C’est un honneur, pour le maire de la commune, de t’adresser quelques mots au nom de l’ensemble des fidèles du secteur paroissial. Une page se tourne après un long ministère chargé de bien des responsabilités. Tu vas quitter tes fonctions pour profiter d’un repos bien mérité. »
Le maire a loué « un homme chaleureux, simple, qui se veut très proche des autres », qui « organisait régulièrement des repas paroissiaux très conviviaux » et « célébrait toujours de belles messes et des cérémonies chaleureuses », comme « le baptême de [s]on petit-fils ».
L’édile conclut alors en lui remettant la médaille de la reconnaissance de la Ville « pour [s]on dévouement ». Et bien sûr une bonne bouteille, « à consommer avec modération ».
Suite aux applaudissements nourris et à la diffusion de la chanson « Le chant des adieux » de Jean Weber, dont les paroissiens reprennent le refrain « Ce n’est qu’un au revoir », Jean-Pierre Delogé conclut en disant que « l’église, ce n’est pas seulement le curé, ce sont tous ceux qui répondent à l’appel de Jésus et font communauté chrétienne ».
L’éveil Normand